Jouer quand on arrive pas à se parler

En parlant du jeu avec une amie comédienne, elle m’a dit tout de suite :

«Ce n’est pas parce qu’on devient vieux qu’on arrête de jouer.
C’est quand on arrête de jouer qu’on devient vieux.»

 Le guerrier de la lumière se comporte comme un enfant. Les gens sont choqués. Ils ont oublié qu’un enfant a besoin de jouer, d’être un peu irrévérencieux, de poser des questions inconvenantes et immatures, de dire des sottises auxquelles lui-même ne croit pas.

Les gens demandent, horrifiés : « C’est ça le chemin spirituel ? Cet homme n’a aucune maturité ! »

Le guerrier s’enorgueillit de ce commentaire. Et il reste en contact avec Dieu, grâce à son innocence et sa joie. Mais jamais il ne perd de vue sa mission.

COELHO, Paulo, 1997. Manuel du Guerrier de la Lumière. Paris : éditions Anne Carrière

C’est la définition intransitive qui intéresse le guerrier de la Lumière.
Celle qui parle d’une action dont la cause est intérieure à l’agent.
Sans complément d’objet, l’être se suffit à soi.

Jouer, c’est :

  • Se mouvoir sans difficulté, sans résistance.
  • Fonctionner correctement.
  • Être un facteur important dans telle ou telle circonstance.
  • Changer de dimensions ou de forme.
  • Remuer, bouger, produire des effets variés de lumière et d’ombre, produire des sons d’intensité variable.

Larousse

 Jouer, c’est faire la guerre avec son coeur.

extrait de ASTIER, Alexandre [auteur, réalisateur], 2006. Kaamelot [série]. France : CALT / DIES IRAE / SHORTCOM